Après le dépôt d’une plainte par le mouvement Gen Z visant l’ancien président Andry Rajoelina, le président de l’Assemblée nationale annonce l’ouverture d’une enquête parlementaire destinée à éclairer des accusations lourdes : pressions, abus de pouvoir et violations présumées.
Pour Siteny Randrianasoloniaiko, l’enjeu dépasse le bras de fer partisan : il parle d’un dossier institutionnel et juridique et martèle l’égalité devant la loi. Derrière ces mots, un mécanisme précis se dessine. La HCJ n’est pas une juridiction saisie à la légère : elle ne s’active qu’au terme d’une procédure de mise en accusation et d’un cheminement encadré, qui donne au Parlement un rôle central. Plusieurs rappels publics l’ont déjà souligné ces dernières années : la HCJ demeure dépendante de la transmission de dossiers par l’Assemblée, étape indispensable à son fonctionnement effectif. Et le cadre de référence, lui, est connu : la loi organique relative à la HCJ reprend les principes constitutionnels sur les personnes justiciables et détaille la procédure, notamment pour les plus hautes autorités.
C’est précisément ce verrou parlementaire que Siteny Randrianasoloniaiko met au centre de son avertissement : toute tentative d’entraver, de ralentir ou de dissimuler, dit-il en substance, irait à rebours de la demande de vérité. Le message vise aussi l’intérieur de l’hémicycle : il prévient que refuser l’autorisation de poursuites reviendrait à choisir la protection d’individus plutôt que celle de la Nation. Une sortie qui résonne dans un contexte où l’examen de dossiers de mise en accusation a déjà été décrit comme laborieux ou reporté, faute de dynamique politique ou de quorum.
Sur le fond, la plainte attribuée à la Gen Z mettrait en cause la gestion de la crise Covid-19 : soupçons de détournements, dépenses publiques contestées, et choix jugés problématiques autour de dossiers tels que CVO et Artemisia, avec l’argument que le système de santé et le personnel médical en auraient payé le prix. Dans l’espace public, ces accusations nourrissent une pression croissante pour que l’enquête parlementaire ne soit pas une formalité, mais un travail au scalpel.
Reste l’inconnue décisive : la suite dépendra moins des discours que d’une chose très concrète — la capacité des députés à aller au bout des étapes. Si l’Assemblée enclenche réellement la mécanique, la perspective d’un dossier visant un ancien chef d’État devant la HCJ, longtemps théorique dans le débat national, pourrait cesser d’être un slogan pour devenir un test grandeur nature de l’État de droit.
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Vos commentaires
L’intention est louable , mais est ce que les Députés iront jusqu’au bout de cet engagement ?
Ce sera un test grandeur nature pour un Pays qui se veut bâtir une nouvelle Nation , par une refondation.
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tout est possible avec des girouettes comme les dé-putés qui pour la plus grande partie ne savent pas lire ni ecrire.... mais compter.
faire des ronds de jambes aujourd’hui montre leurs incapacités a représenter le peuple qui faut bien le reconnaitre, ne mérite que ce qu’ il a élu...
Souhaitons de tout cœur que ce changement soit réel pour le bien être du service public.
Il faut noter que les ficelles des oranges sont encore solides mais de jour en jour cela sera moindre.
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Si on s’occupe du cas de Mami il est indispensable d’attaquer en justice celui qui a commandité toutes ces dérives et j’ai cité Rajoelina Andry.
Il faut qu’il justifie de la provenance des fonds de ses biens en France, Suisse, Dubai et peut-être ailleurs.
Justifier aussi le rôle qu’on joué ses enfants dans le cadre d’accords Malgacho Arabe Unis et qu’il explique pourquoi il a donné l’ordre aux FDO de tirer sur le peuple par deux reprises.
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Ok ! C’est la priorité des priorités, maintenant, chasser les anciens dirigeants, dont le retour est une hantise du régime actuel, même s’ils sont loin.
Pourquoi ? Parce que ce régime sent que la popularité de Rajoelina n’est complétement pas ébranlée, de ce fait, ils font tout pour le dénigrer comme s’ils étaient encore dans l’opposition.
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Et les 22 morts durant les événements de septembre et octobre, c’est la responsabilité à qui ?
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Citoyendumonde,
Prouvez nous l’existence de ces 22 morts, l’ONU n’a pas répondue cette question.
Isandra la rapace,
Si on compte son sinistre kudeta en 2009 et des prisonniers politiques dont Ninie Donia le nombre des victimes se porte près de 50 personnes ! Je pense, que ce ’ombre est suffisant pour lui infliger la peine la plus sévère !
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Avec tout le mal qu’il a fait subir au pays, normal qu’il passe devant la juridiction et de lui demander le pourquoi ?
De plus, il a pris de son propre gré, l’initiative de prendre la poudre d’escampette, c’est que, il a beaucoup de choses à se reprocher.
Tout ça rentre dans l’esprit de l’impunité.
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