Table et pièces sens dessus dessous, bouteilles et objets renversés, chambre retournée avec lit défait, sol éventré laissant des gravats partout : les dégâts visibles sont lourds. On distingue aussi un plancher percé, une ouverture creusée, du carrelage et des lames brisées, des verres cassés ainsi qu’un téléviseur fendu. Les images, largement diffusées sur les réseaux sociaux, proviendraient de Mantasoa, au domicile de l’homme d’affaires Mamy Ravatomamanga actuellement incarcéré à l’île Maurice.
Pour beaucoup, la violence apparente des destructions frappe d’abord par son caractère inhabituel dans une résidence privée, au point de susciter indignation et interrogations sur le déroulement des faits. Selon plusieurs témoignages relayés durant le week-end sur une radio privée de la capitale, un groupe d’hommes armés vêtus de tenue militaire bord de sept véhicules.
s’est présenté dans cette résidence secondaire de Ravatomanga pour une perquisition.
Les mêmes sources affirment que ces hommes lourdement armés, n’ont pas présenté de mandat de perquisition. Ils ont tenu à distance les riverains pour empêcher toute approche ou intervention.
À la vue des destructions, les critiques se multiplient : des voix dénoncent une atteinte grave aux droits fondamentaux, estimant qu’une perquisition dépourvue d’autorisation judiciaire basculerait dans l’illégalité.
Dans l’opinion, cet épisode ravive aussi le souvenir d’autres affaires survenues depuis la prise de pouvoir des militaires. Des observateurs rappellent des interventions antérieures visant des figures réputées proches de l’ancien régime, notamment au domicile de Sylvain Rabetsaroana ou encore Eric Besoa, où des accusations de vols de biens lors de perquisitions avaient circulé, alimentant un climat de défiance.
Mais face à ce nouveau dossier, le silence des institutions est pointé du doigt. Ni certains responsables de la refondation, ni l’état-major des forces de l’ordre, ni le ministère de la Justice ne se sont exprimés. Si des charges peuvent être évoquées contre un individu, la recherche de preuves et la conduite des enquêtes doivent s’inscrire dans un cadre légal strict. Faute d’éclaircissements, une question persiste : la refondation annoncée peut-elle se bâtir sur des méthodes perçues comme brutales et contraires à l’État de droit ?
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Vos commentaires
Pays barbare ! elle est bien petite la mentalité ;
Des armes lourdes circulent sous les manteaux ; alors le CAPSAT cela relève bien de vos services.
Et le CAPSAT est au pouvoir sic ! ; le régime du petit colonel prend l’eau entre sortie « discrète » du territoire pour aller rencontrer des barbouzes (entre profil sulfureux paramilitaire des individus rencontrés et statut de bizina de Dubaï ) avec le rang de chef d’Etat qu’il a (?)
On est plus dans le droit mais bel et bien dans la barbarie.
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Si on croit ce que Rolly M a révelé, on commence à comprendre, non seulement, qui sont derrière ce coup d’Etat, et acharnement contre Ravatomanga.
J’ai déjà évoqué ici que cette affaire a l’odeur de multiple coups politico-commerciaux.
En effet, Rolly a révelé que c’est K. Daya qui est le premier qui a déposé plainte contre Ravatomanga à Maurice, et comme dans ce pays ce sont les karana(Hindou) qui sont la majorité, celui-ci est un grand concurrent, qui aurait gêné le déroulement de leurs affaires pendant des années, c’est le moment propice pour le coincé pour enlever les encombrants, un Malagasy de moins sur leur chemin, dans les affaires.
Cela ne veut pas dire que Ravaomanga est un ange, on sait comme Ravalo, c’est un roublard.
PS : Ce Karana aurait un bureau à Iavoloha pour recevoir des gens, à quel titre ?
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