De prime abord, il est légitime de se poser la question si ces bus arrivent à tenir longtemps avec l’état, la qualité ainsi que l’exiguïté des routes dans les principales villes du pays...

Ensuite, ces bus électriques sont-ils des dons accordés par une coopération bilatérale, et si c’en est le cas, quelle en est la contrepartie acceptée et concédée par l’autorité publique Malagasy ?

Par ailleurs, la fourniture d’électricité pour le transport urbain n’est pas du tout une priorité dans la situation de défaillance généralisée du moment en la matière...les hôpitaux, les ménages, les entreprises et les artisans, ce sont les priorités pour la satisfaction de la disponibilite d’électricité...

La disponibilité et l’accès à l’électricité sont des besoins cruciaux aussi bien en ville qu’en milieu rural, et font partie des soucis d’équité à l’échelle de la Nation, mais l’autorité publique ne fait que prioriser les secteurs éloignés des besoins fondamentaux prioritaires pour la majorité de la population locale...

Bref, on est en présence d’un régime politique qui se soucie fort peu de l’urgence ressentie de manière cruciale par les Malagasy, un régime qui ne travaille pas en faveur des intérêts des Malagasy, un régime truffé d’apparatchiks oeuvrant pour la conservation de l’autorité publique et la kleptocratie par le biais de la kakistocratie...