De toute évidence, au régime précédent se voit lui succéder une transition qui patauge, tergiverse, dans une impréparation qui pose question sur ses capacités, réelles, à orienter le pays vers un meilleur avenir.
Le temps presse et les militaires, au pouvoir, se hâtent lentement dans un marasme, quotidien, où les usagers ne voient rien venir, sinon, à constater que leurs conditions de vie continuent de se dégrader..
Ceux qui imaginaient qu’il suffisait de changer de président, pour inverser la spirale, infernale, se sont fourvoyés, tandis que les militaires, eux, avaient assuré que le changement succéderait à la chienlit, passée !.
Mais, aujourd’hui, le tout azimut enferme la transition dans ses propres contradictions où le tout, tout de suite, n’est plus pour demain !..
L’impréparation et l’approximation sont de piètres conseillères, et les colonels, devant le fait accompli, donnent l’impression de ne plus savoir avec quels partenaires, fiables, ils pourraient s’appuyer pour résoudre la cadrature du cercle..
Trop éloignés des réalités du quotidien, les militaires sont soumis à des pressions du marché qui imposent son tempo, d’autant, plus, lorsque la trésorerie fait défaut..
Les imprécisions relatives au sort du fuyard pour qu’il soit jugé, désormais, à l’extérieur, dénotent d’une position, fluctuante et surtout d’une absence de réflexion, cohérente, en amont, de ses déclarations à la presse…
Vague et flou dans l’avenir géopolitique de la transition et du pays, la politique, des petits pas et du frein à main, offrent le sentiment que le coup par coup, faute de mieux, deviendrait le leitmotiv des militaires immergés dans une société, civile, qu’ils feraient mine de découvrir, sous sa véritable identité !..
Comme cet ami, italien, aimait à le répéter : « qui veut faire le métier d’autrui, fait le gâchis dans le panier ! »