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vendredi 12 décembre 2025
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12 décembre à 16:17 | zanadralambo (#7305)

« Asa fa tsy kabary », un slogan qui résonne dans ma mémoire. Moi aussi, j’ai connu la période Tsiranana, et j’avoue que j’en suis nostalgique.On peut toujours ergoter sur la nature du régime que d’aucuns qualifieront de néo-colonialiste, certains diront que Tsiranana n’était que le pantin de la France à fric… J’entends. Et quand je me rappelle qu’un certain Le Chat était ministre, que des vazaha commandaient notre jeune Armée, que des militaires français occupaient les bases d’ Ivato et de Diégo… j’avoue, penaud, que ça la foutait un peu mal. Mais les circonstances de l’époque (une indépendance toute fraîche où les cadres nationaux n’étaient pas tout à fait prêts à remplacer les fonctionnaires coloniaux, la guerre froide avec la menace communiste…), sans pour autant totalement la justifier, pouvaient expliquer une réalité qui en choquerait plus d’un de nos jours.
Pourtant, à part les nationalistes fanatiques (mon père qui avait fait ses études en métropole en était), il n’ y avait pas grand monde qui se plaignait vraiment de la situation. Les seuls partis politiques qui réclamaient , d’ailleurs, la fin des accords avec Paris étaient le Monima maoïste et l’AKFM (le parti des bourgeois merina qui ne juraient que par Lénine, cherchez l’erreur, pour lequel tout Tana votait comme un seul homme à chaque élection) qui, lui, rêvait tout simplement de remplacer la France par l’URSS. Le petit peuple, autant que je me souvienne, n’avait jamais manifesté une hostilité quelconque envers les vazaha qu’il côtoyait tous les jours dans la rue. A Tana comme en province...dans des villes comme Diégo, on assumait d’ailleurs son amour pour la France. On disait que les Français étaient la 19ème tribu de Madagascar, c’est tout dire.
Les années 60-70, quoiqu’en disent les esprits chagrin d’une certaine frange de la francophobie ont été, sans conteste, une belle période, peut-être la plus belle qu’on ait vécue. La vie était était douce, comme le souvenir de ces soirées au coin du feu à la campagne, bercée par les angano racontés par nos grand-pères… par les kermesses ( je n’oublieraj jamais celle d’Antanibarinandriana , les podiums de la Place de l’Indépendance du 14 octobre, les départs en vacances par le train vers Tamatave…

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